La Coalition sortons les radios-poubelles célèbre ses 10 ans!
Il y a exactement 10 ans, le 17 avril 2012, la Coalition publiait son premier article condamnant la radio-poubelle. Le texte dénonçait le soutien de l’animateur Sylvain Bouchard au fasciste Bernard Guay qui avait fait paraître une lettre d’opinion dans le Soleil. Guay incitait les carrés verts à s’inspirer des méthodes des chemises brunes des années 30. Il prenait aussi les radios-poubelles comme modèle.
Et c’est avec ces mêmes valeurs que la Coalition opère depuis 10 ans: antifascisme, antiracisme, féminisme, pro-lgbtq et pro-journalisme. C’est notre crédo, notre mot d’ordre.
On n’aurait jamais cru que ça durerait aussi longtemps. Ce genre d’initiative-là, ça dure quoi, 2 ans, maximum? On s’est laissé prendre au jeu. C’est l’idée de faire œuvre utile, de servir l’intérêt public, notamment celui des minorités discriminées, qui fournit la motivation pour continuer.
Réussir à protéger notre identité pendant une décennie, c’est tout un exploit. Mais c’est essentiel. On a eu plusieurs occasions de se le rappeler.
Un jeu dangereux
En 2013, Radio X poursuit deux individus pour leurs publications sur des pages Facebook, allant jusqu'à faire perdre son emploi à l'un d'eux, et poussant le harcèlement jusqu'à lancer les adeptes à l'attaquer chez lui. Ça nous a vraiment déterminés à tenir nos identités à l'abri de ce petit monde.
Mais ils ont tout essayé pour savoir qui nous sommes. Il y a trois ans, Jeff Fillion a mis notre tête à prix en offrant 1000$ de récompense pour des informations.
Et l'an dernier, RNC Media a lancé une injonction dans le but de faire cesser nos critiques à son endroit.
Des journalistes ont aussi payé très chèrement leurs critiques de la radio-poubelle: Karine Gagnon se fait poursuivre par Éric Duhaime pour l’avoir qualifié de complotiste. Elle a aussi été menacée de mort par un lone wolf pirate. Geneviève Pettersen s’est fait traiter de “conne” à tour de bras. Et c’est sans parler de toutes les autres: Josée Blanchette, Sophie Chiasson, Julie Lemieux, Claudette Samson etc.
Pierre Jobin a développé des idées suicidaires à force de se faire insulter par Jeff Fillion. La raison? Avoir présenté un reportage de 7 minutes, fait par d’autres journalistes, sur un tournoi de golf érotique impliquant des prostituées mineures et commandité et organisé par Radio X. Jobin ne pouvait pas marcher sur le trottoir sans craindre de se faire agresser en pleine rue. Le harcèlement a duré des années.
Sophie Chiasson a fait une tentative de suicide 10 ans après le procès qui l’a consacrée héroïne de la lutte contre l’intimidation et Jeff Fillion.
Le propre père de Catherine Dorion, l’avocat Louis Dorion, a été forcé de quitter la ville de Québec après avoir été ciblé par André Arthur. C’était au début des années 80.
L’intimidation et le harcèlement font partie de l’ADN de la radio-poubelle. Elle fait régner un omerta que Dominique Payette n’a pas seulement dénoncé, mais également subi. Aussitôt son rapport publié, elle sera piétinée sans ménagement par sa propre famille politique: Agnès Maltais et l’alors chef du Parti Québécois lui-même, Pierre Karl-Péladeau.
Qui peut critiquer librement la radio-poubelle sans craindre de représailles?
La radio de Québec c’est pas juste Québec
On va régler une affaire une bonne fois pour toutes: La radio-poubelle c’est pas juste une affaire de Québec. Oui, le style trash est très présent à Québec depuis 25 ans. Mais…
Premièrement, les animateurs ne viennent pas de Québec. Jeff Fillion, Denis Gravel et Sylvain Bouchard viennent du Saguenay. Maurais est né à Shawinigan.
Deuxièmement, les propriétaires sont montréalais. Pierre Brosseau est chum avec Denis Coderre. Raynald Brière, Jean-Yves Gourd et Robert Ranger habitent Montréal.
Éric Duhaime est né à Montréal.
Pack your shit, Montréal.
On mène cette lutte parce qu’on aime Québec. C’est la ville qui nous a vu naître et c’est celle où on vit. On ne l’a pas choisie. Mais on y tient. Et cette ville subit depuis trop longtemps l’influence nocive de la radio-poubelle. Elle est toujours là, quelque part, à nous pourrir la vie.
La radio-poubelle fait une mauvaise réputation à la ville de Québec, elle nous fait honte devant le reste de la province. La ville des ti-counes de la radio. Les épais à calotte qui mettent des stickers pro-3e lien sur leur pickup. Qui élisent des politicien·ne·s haïssables.
Regagnons notre fierté et notre dignité. Mettons fin à la radio-poubelle.